août 20, 2009

Des ONG dénoncent l’écomarketing des entreprises biotechnologiques

Communiqué et avis aux médias

 

Des ONG dénoncent l’écomarketing des entreprises biotechnologiques
« Non aux prétendus remèdes miracles aux changements climatiques »


Montréal, le 16 juillet 2009. Plusieurs organisations environnementales, parmi lesquelles figurent Greenpeace, ETC Group et Biofuelwatch préviennent que le lobby biotechnologique s’apprête à se lancer dans un vaste exercice de relations publiques destiné à faire accepter certaines innovations comme étant des solutions écologiques. La 6e Conférence annuelle sur la biotechnologie industrielle aura lieu au Palais des congrès de Montréal du 19 au 22 juillet prochains.

Pendant la conférence, l’industrie biotechnologie va présenter diverses innovations comme s’il s’agissait de véritables solutions aux changements climatiques. « L’industrie de la biotechnologie est en quête d’énormes investissements publics ou privés dans le but de commercialiser des technologies non testées, et dont les répercussions sur la santé et l’environnement n’ont pas été pleinement examinées. Plutôt que d’être encore une fois les victimes d’une mascarade écologique, les gouvernements devraient investir dans de véritables solutions aux changements climatiques, en s’attaquant sérieusement à la réduction des émissions de CO2. Ils devraient s’engager à réaliser des projets dont on connaît l’efficacité, comme les économies d’énergie par exemple » soutient Éric Darier, directeur de Greenpeace au Québec.

L’industrie biotechnologique cherche à se donner un nouveau look en se servant de la nanotechnologie et de la biologie synthétique. Ces technologies, selon l’industrie, permettraient de produire une « énergie propre » apte à remplacer avantageusement les carburants fossiles. En fait, une étude plus approfondie montre que cette énergie n’est propre qu’en apparence. « Les technologies consistant à transformer la cellulose végétale en carburant font partie d’une stratégie industrielle visant à s’emparer d’une énorme quantité de “biomasses”, c’est-à-dire essentiellement de toute la matière des forêts, des terres agricoles et même de nos océans » soutient Jim Thomas, de l’ETC Group, un organisme international de surveillance des nouvelles technologies. « Les conséquences pour la biodiversité, l’agriculture durable, les fermiers et les forêts du monde entier seront désastreuses. »

« Les tenants de ces technologies supposent qu’il existe une quantité suffisante de biomasses pour nourrir la population mondiale en expansion, tout en lui fournissant assez de carburant. Mais la demande en biomasse végétale va être tellement colossale que la planète sera menacée par la défoliation, au moment même où nous commençons à prendre conscience du rôle vital des écosystèmes dans la régulation du climat », explique Rachel Smolker, Ph.D., de Biofuelwatch. « Les problèmes liés à l’éthanol-maïs, contre lesquels des ONG ont mis en garde il y a trois ans, ne représentent que la pointe de l’iceberg! »
-30-

Séance d’information et petit déjeuner à l’intention des médias (en anglais)
Lundi 20 juillet 2009 – 7 h 30 à 8 h 45
•    Éric Darier (Greenpeace) Pour une évaluation technologique stratégique avant qu’il ne soit trop tard
•    Jim Thomas (ETC Group) La surenchère technologique dans la nouvelle économie axée sur les glucides
•    Rachel Smolker (Biofuelwatch). L’industrie à l’assaut de la biomasse. Conséquences pour l’environnement?
•    Holiday Inn, salle Camélia, 99 Viger et St-Urbain, Montréal
(en face du Palais des congrès – sortie Métro Place-d’Armes) - RSVP : Eric.darier@greenpeace.org


Pour plus amples renseignements :

Éric Darier         (www.greenpeace.org)                 514 605-6497
Jim Thomas         (www.etcgroup.org)                514 629-9236
Rachel Smolker         (www.biofuelwatch.org.uk)            802 735-7794

Fichier attachéTaille
Icône PDF communique.biotech_fr.pdf130.22 Ko